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Brancaccio, chronique d’une mafia ordinaire.

 

Brancaccio est un quartier de Palerme. Le plus pauvre. Là où la mafia règne en maître. Comment vivre dans ses conditions ?

Cette bande dessinée en noir et blanc se décompose en trois grandes parties. Nino, c’est le fils. Un jeune garçon qui étudie pour obtenir son certificat d’étude et pouvoir s’enfuir, en prenant le train de nuit vers le continent. Pietro, c’est le père. Usé, il fait ce qu’il peut avec son commerce ambulant, obligé qu’il est de côtoyer les sbires de la mafia au quotidien, de s’adonner aux comprissions. Angelina, c’est la mère. confrontée aux problèmes de la vie quotidienne, trouver de l’eau, faire à manger, faire tourner la maison. Tous vivent avec la mafia. Qu’ils s’en accommodent où non. Et le drame arrive.

Ce livre est dédié aux victimes de la mafia, et au Père Puglisi tué par la Casa Nostra en 1993. Des témoignages  de ceux qui vivent cette lutte au jour le jour complètent la BD.

De Stassi et Di Gregorio, tous deux originaires de Palerme, cette bande dessinée pour adulte et grand adolescent se lit très vite mais laisse un goût amer dans la bouche. Que ferait-on soi-même, confronté à cette pression incessante, sur soi et sur les siens ? A vivre au quotidien, n’est-ce pas l’enfer ? On peut rendre hommage à ceux qui résistent malgré tout aux pressions de ces mafieux et qui refusent de se soumettre à la Cosa Nostra.

Édité par Casterman.

A lire absolument.

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