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La rêveuse d’Ostende

 

La rêveuse d’Ostende est un recueil de cinq nouvelles dont la première donne son titre au livre. Toutes les histoires tournent autour du rêve et du secret.

La rêveuse d’Ostende, Anna Van A., est une vieille dame. Une logeuse qui reçoit un écrivain en recherche de guérison d’une rupture sentimentale. Cette femme qui reste perpétuellement devant sa fenêtre, dans sa bibliothèque où le temps semble s’être arrêté, inspire  la pitié à sa nièce qui s’occupe d’elle.  Dans sa famille, on  la voit juste comme une vielle fille paralytique qui n’a jamais connu l’amour ! Pourtant, sentant venir la mort suite à une énième crise cardiaque, elle se confie à cet écrivain qui sait si bien écouter. Elle lui raconte son histoire d’amour avec un prince qu’elle ne nommera pas. C’est beau, sensuelle, magnifique. Si surprenant que ça semble invraisemblable et tout droit sorti de son imagination.  Une telle histoire ne peut être vraie… et pourtant…

Crime parfait met en scène Gabrielle qui ne supporte plus son époux, Gabriel. Lors d’un séjour en montagne elle le pousse en bas d’un précipice. Crime parfait ? non, un berger l’a vue. Mais qui peut croire cet homme alors que tout montre comme le couple s’adorait. Même Gabrielle finit par se demander pourquoi elle a fait ça. Tout a commencé par la réflexion innocente d’une amie. Le doute s’est insinué dans l’esprit de Gabrielle. Et que cache donc si jalousement son mari dans ses boîtes à gâteaux ? Il se moque d’elle s’est sûr. Dans cette histoire, secret et imagination ne font pas bon ménage.

La guérison, c’est le rapport intime qui se crée entre un grand accidenté de la route, aveugle et complètement cassé, et Stéphanie, une infirmière. Stéphanie n’est pas jolie ! Elle se sent même carrément moche. Mais ce grand blessé, si beau, lui tourne la tête. Et voilà qu’il lui dit qu’elle est belle, que son odeur est belle. Tout doucement, il va lui ouvrir les yeux et lui faire prendre conscience de sa féminité. Ou quand l’imagination peut être source de mésestime de soi.

Les mauvaises lectures, ce sont les romans, tous les romans, selon Maurice Plisson qui ne jure que par les documentaires. Au diable l’imagination. La réalité et la connaissance, il n’y a que ça de vrai. Mais en vacances avec sa cousine Sylvie dans une ferme isolée de l’Ardèche, il tombe sur un best-seller qu’elle s’est acheté. Sur la quatrième de couverture, ça parle d’un livre ancien, mais quel livre ? Maurice intrigué se met à lire. Et son imagination galope. Entre réalité et fiction les chose s’embrouillent. D’autant que Sylvie a un secret ! Là aussi secret et imagination seront fatals aux protagonistes.

La femme au bouquet attend depuis plus de trente ans, tous les jours sur le quai de la gare de Zurich. L’imagination du narrateur s’envole. Chacun imagine un peu de sa vie dans cette attente de quelqu’un ou de quelque chose. Et quand finalement quelqu’un descend du train, le mystère s’épaissit et l’imagination galope de plus belle.

La rêveuse d\'Ostende

L’écriture d’Eric-Emmanuel Schmitt est toujours aussi fluide. Un livre agréable à lire. Une réflexion sur le pouvoir de l’imagination et la nocivité du secret. Paru chez Albin Michel

Pour adulte.

A lire très vite

 

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